Louis Schoon
Passion mécanique
LE RACER 500
Les Racers 500 sont nés en Grande-Bretagne en 1946 (Colin Stragb puis John Cooper). Il s'agit de petites voitures de course, souvent artisanales, équipées de moteurs qu'on trouve dans le commerce (moteurs de moto ou de voitures de petite cylindrée). Les Racers 500 apparaîtront en France en 1949 et les premières compétitions organisées en 1950. La catégorie sera officialisée sous le nom de « Formule III » puis remplacée par la formule « Junior ».
La construction d'un Racer 500 était à la portée d'amateurs avertis et donc peu onéreuse bien qu'il y ait eu des machines d'usines : Cooper ou Panhard. Ensuite, comme c'est l'usage, ce fut la course à l'armement et la fin des coureurs constructeurs amateurs.
Parmi des amateurs avertis, Louis Schoon fut un des tout premiers. Il construisit un biplace moteur Zündapp (probablement un 350 cm3, quoiqu'il subsiste un doute au sujet de la cylindrée). Châssis poutre, moteur à l'avant, traction avant, roues avant indépendantes avec ressort transversal, suspension arrière par barres de torsion, direction à crémaillère, boîte 4 vitesses, freins Lookheed. Poids : 250 kg. (D'après le règlement, le poids minimum à vide sans lest ne devait pas être inférieur à 200 kg). François Jolly annonce dans son livre une vitesse maxi de 100 km/h mais Louis Schoon, dans une correction, indique une vitesse supérieure, ce qui paraît très vraisemblable (150 km/h ?).
Avec les cinq autres tout premiers racers 500 français, le racer de Louis Schoon participe à l'exposition organisée le 16 octobre 1949 par l'A.G.A.C.I. (Association Générale Automobile des Coureurs Indépendants, en fait, association française des coureurs en automobile) 29 avenue Franklin Roosevelt à Paris. On ignore ce qu'il advint par la suite du racer de Louis Schoon.
Pierre Astier
(Photo Picoche. Archives F.I) Paris 1949
Artisan à Roubaix et ayant construit seul sa voiture, Louis Schoon a choisi de réaliser une biplace et l'a équipée d'un moteur Zündapp (500 cm3).
Châssis-poutre en tôle ; traction avant à roues indépendantes ; ressort transversal ; suspension arrière à barres de torsion ; boîte à quatre vitesses ; direction à crémaillère ; freins Lockeed ; empattements à 2,05 mètres ; voies avant et arrière ; 1,40 mètre ; 240 kg. La voiture de Louis Schoon figurait à l'exposition de "Racers 500" organisée par l' AGACI en octobre 1949, manifestation durant laquelle ce cliché a été pris.
Pendant des années, la famille a voyagé au volant des prototypes que Louis construisait ; Il aimait à dire qu'ils ont fait des milliers de kilomètres !... Ces photos prouvent quand même que dans la famille, on a profité de ces "protos".... En tout cas, j'en ai eu des échos chaleureux !!!!
ARTICLE
Extrait de "L'épopée française des "Racers 500" - 1949-1959"
(Photo Picoche. Archives F.I) Paris 1949
PREMIERE APPARATION PUBLIQUE DES "RACERS 500"
Première présentation publique, en France, des « Racers 500 » sous forme d'une exposition organisée à Paris, par l'AGACI, le dimanche 16 octobre 1949 , devant les magasins de la Compagnie Générale des Voitures, sis 25 avenue Franklin Roosevelt, à proximité immédiate du Grand Palais.
On distingue, au premier plan, la voiture construite par Louis Schoon de Roubaix, suiv ie, dans l'ordre, des réalisations respectives de MM Rouger (de Nantes), Pagès (de Courbevoie), Denis (d'Amiens) et Freiss (de Strasbourg), sans omettre la D.B que contemple, avec intérêt, un petit groupe d'amateurs. La Telna du belge André Hanlet, qui complétait cette exposition de sept voitures, ne figure pas sur ce cliché.
A droite, on reconnaît l'artiste Georges Hamel, qui s'est rendu célèbre sous le pseudonyme de Géo Ham (cigarette), puis l'ingénieur Jacques Rousseau, membre de la commission technique « 500 » de l'AGACI et futur historien de l'automobile (pochette claire), tandis que, de profil et bras tendu à angle droit, on reconnaît Maurice Mestivier. Président de l'AGACI.
On notera que la voiture de Shoon, au premier plan, était équipée d'un moteur Zündapp de 350 cc (et non 500), du moins si l'on croit certaines sources d'époque.
© louis-schoon.fr - Tous droits réservés - Mentions Légales